Firminy - Réseau de chaleur plus de la moitié de l’énergie produite est renouvelable

Réseau de chaleur plus de la moitié de l’énergie produite est renouvelable

 

Créé en 1959, le réseau de chaleur de Firminy mise de plus en plus sur les énergies renouvelables et de récupération que sont le bois et les biogaz. Elles représentent déjà plus de la moitié des énergies produites à Firminy. Une visite des installations du réseau de chaleur de Firminy s’apparente à un voyage dans le temps. S’il n’y a plus aucune trace de charbon, source d’énergie utilisée au moment de la création du réseau en 1959, ni du fioul, utilisé à partir de 1960, le gaz est encore là. Trois chaudières (plus une de secours) sont toujours en service. Le gaz représente encore 9 % de l’énergie produite par la SDCF (Société de distribution de chaleur de Firminy). « C’est une source d’appoint mais il sera difficile de descendre en dessous », explique Philippe Mounier, le directeur du site.

Un virage pris au milieu des années 2010

Apparue en 1999, l’unité de cogénération (production simultanée de chaleur via un échangeur thermique et d’électricité via une turbine), deuxième étape de cette visite, représente, elle, encore près de 40 % mais, selon Michel Mathieu, directeur des opérations Sud Est de Engie-Cofely, dont la SDCF est une filiale, « elle va fonctionner de moins en moins car on sait produire plus avec d’autres dispositifs plus respectueux de l’environnement ». En 2014, a été mis en service la récupération du biogaz capté au centre d’enfouissement des déchets de Borde Matin à Roche-la-Molière, 30 % de l’énergie produite par SDCF en est issue. C’est un peu plus de 20 % pour la chaufferie bois (biomasse), dernière étape de la visite, dont l’activité a commencé en 2015.


L’objectif est de dépasser les 60 % d’énergies renouvelables et derécupération d’ici 2 025

Aujourd’hui, la SDCF produit plus de la moitié d’énergies renouvelables et de récupération. « L’objectif est de dépasser les 60 % d’ici 2025, se projette Michel Mathieu. Nous devons trouver des solutions pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles. » Le développement de la biomasse est la piste privilégiée. aujourd’hui, elle nécessite 8 000 tonnes de bois - provenant principalement de la Haute-Loire toute proche - par an, stocké dans un silo de 800 m3 qui contient toujours trois jours d’autonomie à pleine puissance. Les fumées sont traitées en deux étapes : par multicyclone pour le plus gros des particules, puis par électro filtre pour capter les particules les plus fines. Les cendres, quant à elles, partent en, compost ou, pour les plus fines, sont enfouies.

DES TRAVAUX JUSQU’EN OCTOBRE

Depuis quatre ans, à la suite de fuites importantes dues à des casses dans les canalisations, le réseau de chaleur, ancien et donc détérioré par endroits, fait l’objet de travaux d’entretiens très réguliers. C’est environ un kilomètre de réseau qui est réparé chaque année.2022 ne fait pas exception puisque depuis début juillet, une partie du réseau, environ 500 mètres, est en cours de renouvellement par Saint-Etienne Métropole. Ce qui va entraîner quelques contraintes au niveau de la circulation automobile. Jusqu’au 29 juillet ? ce sont la montée du Calvaire (chaussée rétrécie) et la rue de l’Éternité (circulation alternée) qui sont concernées. Ensuite, du 18 juillet au 5 août, ce sera le parking de l’hôpital Le Corbusier (accès et stationnement restreints). Enfin, du 29 août au 7 octobre, les travaux auront lieu rue Robert-Ploton (stationnement interdit et sens unique de circulation).

Une extension vers le quartier Fayol ?


Créé en 1959, le réseau de chaleur de Firminy a d’abord desservi le centre-ville puis les quartiers de Layat et du Soleil levant dans les années 1960. Après l’extension au quartier de la Tardive en 2018, il mesure aujourd’hui 13 km, ce qui en fait le réseau de chaleur le plus long de la Loire. II dessert 6 000 équivalents logements (65 % des bâtiments raccordés sont de l’habitat social ou privé, 10 % des établissements de santé comme l’hôpital ou les Ehpad, 10 % des établissements scolaires - le collège Saint-Firmin vient d’être raccordé - et 15 % d’autres bâtiments hébergeant de l’activité tertiaire). Des réflexions sont en cours, du côté de Saint-Etienne Métropole - qui a la compétence réseaux de chaleur - pour développer à nouveau le réseau, notamment vers le quartier de Fayol et vers la commune de Fraisses : « Les réseaux de chaleur ont vocation à s’étendre et les candidats pour un raccordement sont de plus en plus nombreux, explique Michel Mathier, direction des opérations Sud-Est à Engie Cofely. Avec la crise de l’énergie qu’on connaît, c’est pertinent car on livre peu de gaz par rapport aux autres sources que sont le bois ou les biogaz. C’est donc économiquement et écologiquement pertinent. » Mais l’extension du réseau a un coût, même si l’estimation est difficile puisqu’elle varie du simple au double selon le profil des lieux. Ainsi, pour un kilomètre de réseau, la fourchette de prix se situe entre 50 000 et 100 000 euros. Pour le raccordement de la Tardive, la facture avait atteint 500 000 euros pour 770 mètres de réseau supplémentaires.

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