Saint-Etienne - Le réseau de chaleur bois de Châteaucreux rejoint la Manufacture

Le réseau de chaleur bois de Châteaucreux rejoint la Manufacture

 

Le réseau de chaleur bois de Châteaucreux rejoint la Manufacture Le chantier se déroule actuellement le long du boulevard Jules-Janin, à l’angle avec le boulevard Thiers. 2,7 kilomètres de réseau supplémentaires sont entrain d’être installés pour raccorder onze bâtiments, dont la Cité du design et l’école Thiollier. Ce sont 50 000 m2 en plus qui vont être chauffés au bois depuis la chaufferie de Châteaucreux. Une solution à la fois économique et écologique.

D'énormes tranchées défigurent depuis quelques semaines le secteur de la Plaine-Achille. II ne s’agit pas de travaux de remplacement de canalisations, comme certains pourraient le penser, mais de travaux d’extension du réseau de chaleur bois de Châteaucreux. La chaufferie bois de Châteaucreux, située rue de la Montat, a été mise en service en 2009, au départ pour alimenter les nouveaux immeubles de bureaux et d’habitation du quartier : Casino, Cité Grüner, Horizon, White Carbon, Cap City...

La piscine Raymond Sommet chauffée au bois depuis 2018 Les années suivantes, le réseau avait été étendu jusqu’à Monthieu d’un côté, Chavanelle de l’autre. Les trois tours de Monthieu et la cité Albert-Jacquet sont ainsi chauffées au bois, de même que les lycées Claude-Fauriel et Etienne-Mimard, le cinéma Le Camion rouge ou encore la Grand’Poste. En 2017-2018, 1,4 km de réseau supplémentaire avait encore été ajouté pour desservir le quartier du Soleil et la Plaine-Achille, et raccorder notamment la piscine Raymond-Sommet (le bâtiment de la ville qui est le plus gros consommateur d’énergie), mais aussi le Palais des spectacles, la salle omnisports...

L’équivalent de la consommation de 740 maisons individuelles Cette fois, les travaux qui ont débuté en mai consistent à installer 2,7 nouveaux kilomètres de réseau, jusqu’au quartier Manufacture. Ce sont onze nouveaux bâtiments qui vont être raccordés : la Cité du design, la réserve des musées de la ville et de la métropole, le Bâtiment des hautes technologies, l’entreprise Optsys, la crèche Les Petits Manuchards, le groupe scolaire Paule-et Joseph-Thiollier, la Grande usine créative, le bâtiment de l’Imprimerie, le Centre des savoirs pour l’innovation de l’université Jean Monnet (et sa future extension) et l’école Télécom. Au total, ce sont 50 000 m2 supplémentaires (en plus des 250 000 m2 déjà concernés) qui seront chauffés par le réseau de chaleur urbain de Châteaucreux. « Ça représente l’équivalent de la consommation de 740 maisons individuelles », souligne Sylvie Fayolle, vice présidente de Saint Étienne Métropole en 4,2 M€. Ce chantier d’extension du réseau de chaleur bois représente un investissement de 4,2 millions d’euros (M€), financé à hauteur de 2,7 M€ par Engie Cofely et 1,5 M€ par l’Agence de la transition écologique (Ademe). charge du développement durable.

1 450 tonnes de C02 évitées par an. Justement, d’un point de vue écologique, cette nouvelle extension du réseau va permettre d’économiser l’équivalent de 500 tonnes de pétrole par an et d’éviter le rejet de 1 450 tonnes de C02 par an dans l’atmosphère. Sachant que des copropriétés avoisinantes pourraient également être raccordées ultérieurement.Le chantier se déroule actuellement le long du boulevard Jules-Janin, à l’angle avec le boulevard Thiers. II devrait être terminé en septembre ou octobre.

Une deuxième chaudière depuis 2018

Mise en fonctionnement en 2009, la chaufferie bois de Châteaucreux a été agrandie en 2018 pour répondre aux nouveaux besoins générés par l’agrandissement du réseau. Une deuxième chaudière avait été installée, d’une capacité de 3 mégawatts, contre 5 MW pour la première. L’intérêt de cette nouvelle chaudière est double. Durant la période hivernale, lorsque les températures sont très froides, la première chaudière ne suffisait plus, et du gaz devait être utilisé en complément. La deuxième chaudière permet donc de compléter la première lorsque nécessaire.

Du bois issu de plaquettes forestières et de chutes de scierie Mais cette nouvelle chaudière trouve aussi son utilité aux beauxjours. En effet, de début juin à fin septembre,entre 500 et 700 kW seulement sont nécessaires. Or, la première chaudière a besoin de 1 000 kW minimum pour tourner et elle ne pouvait donc pas être mise en route. C’est donc la nouvelle, moins puissante, qui est utilisée durant cette période.

Un approvisionnement en bois dans les 80 km « Cela va nous permettre de revenir à notre objectif initial, qui est de tourner à 82 % au bois, alors qu’en 2017, cette proportion était tombée à 74 % », nous expliquait à l’époque Philippe Mounier, responsable d’exploitation.II faut savoir qu’aucun arbre n’est abattu spécialement pour alimenter la chaufferie : le bois utilisé est issu de plaquettes forestières et de chutes de scierie. De plus, l’approvisionnement se fait dans un rayon de quatre-vingts kilomètres. Une deuxième chaudière vient compléter la première en hiver et la suppléer en été.
 

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